L’Indice CanTrust 2025 révèle que les Québécois ont le niveau de confiance le plus élevé envers la plupart des institutions canadiennes

La dixième édition du sondage révèle également de faibles niveaux de confiance envers les politiciens et les partis politiques, ainsi qu’une crainte que l’intelligence artificielle ne constitue une nouvelle menace à la fiabilité de l’information

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Montréal (Québec), le 25 février 2025 – L’Indice CanTrust🅪 2025 de Proof Strategies, la plus grande étude annuelle sur la confiance au Canada, révèle, peut-être de manière surprenante, que ce sont les Québécois qui font le plus confiance à la plupart des grandes institutions canadiennes.

La dixième édition de l’Indice démontre que, parmi les cinq régions canadiennes (Atlantique, Québec, Ontario, Prairies et Colombie-Britannique), le niveau de confiance envers sept des onze principales institutions canadiennes est plus élevé au Québec que partout ailleurs au pays. En effet, les Québécois ont le plus haut niveau de confiance au pays envers la Cour suprême, le système judiciaire, le système électoral, les marchés financiers et boursiers, le Parlement canadien, la Banque du Canada et le secteur de l’éducation. Le Québec partage également avec la région de l’Atlantique les plus hauts niveaux de confiance envers le système d’immigration et de réfugiés du Canada ainsi qu’envers la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

La différence la plus marquante entre le niveau de confiance des Québécois et celui des autres Canadiens se situe au niveau de la Cour suprême. En effet, 62 % des Québécois font confiance à la Cour suprême comparativement à seulement 50 à 53 % dans les quatre autres régions canadiennes. Les seules institutions envers lesquelles les Québécois n’ont pas le plus haut niveau de confiance sont les Forces armées canadiennes et le système de santé canadien (l’universalité des soins). C’est plutôt la Colombie-Britannique qui accorde le niveau de confiance le plus élevé envers ces deux institutions.

Dans tous les domaines où le Québec affiche le plus haut niveau de confiance, à l’exception du secteur de l’éducation, c’est dans les Prairies que l'on observe les niveaux de confiance les plus bas. L’écart le plus important, soit 20 % de moins, concerne la confiance envers le Parlement canadien, qui est de 49 % au Québec et de seulement 29 % dans les Prairies. Une différence de 17 % a été observée entre le Québec et les Prairies en ce qui concerne la confiance envers le système électoral canadien (55 % contre 38 %) et envers la Banque du Canada (59 % contre 42 %). C’est dans la province voisine du Québec, l’Ontario, que le plus bas niveau de confiance a été enregistré envers le système d’éducation, soit 47 %, contre 59 % au Québec.

« Ces différences de niveau de confiance entre les régions du Canada peuvent surprendre, mais elles sont des facteurs essentiels que nos dirigeants politiques et sociaux devraient prendre en compte », a déclaré Silvie Letendre, présidente de Capital-Image, le partenaire québécois de longue date de Proof Strategies. « Peu importe le genre de campagnes de communication visé, on doit éviter que ces dernières ne reposent sur des clichés sans fondement au sujet de l’opinion et des attitudes du public. »

L’étude approfondie a aussi révélé que les partis politiques et les politiciens échouent à gagner la confiance du public à un moment critique de l’histoire. De plus, la génération Z (née entre 1997 et 2012) affiche des dynamiques de confiance fragiles et nuancées, soulignant l'importance de les prendre en compte pour réussir à construire ensemble un avenir stable, libre et prospère.

Malgré un niveau de confiance le plus bas enregistré envers les politiciens et les partis politiques dans la dernière décennie, une note positive ressort : deux tiers des Canadiens croient que le gouvernement a un rôle crucial à jouer en fournissant des services qui améliorent la vie des citoyens, rejetant ainsi sans équivoque les discours antigouvernementaux entendus ailleurs. Par ailleurs, 65 % des Canadiens sont plus enclins à faire confiance au gouvernement fédéral lorsque dernier tient tête aux pays qui menacent notre prospérité. C’est ce que nous observons actuellement avec le président Trump et qui témoigne de nos valeurs nationales de longue date.

Les politiciens et les partis politiques sont confrontés à la méfiance, mais une amélioration est encore possible

« Le rendement des partis et des politiciens est un fardeau qui tire la confiance des Canadiens vers le bas. Six personnes sur dix affirment que les partis politiques sont des forces de division, soit le pire résultat jamais enregistré dans notre étude annuelle. De même, seuls 17 % des Canadiens font confiance aux politiciens, ce qui correspond au plus bas pointage enregistré en 2024 », a déclaré Bruce MacLellan, président de Proof Strategies.

Malgré la méfiance vis-à-vis des partis et des politiciens, l’Indice CanTrust révèle une augmentation de la confiance envers l’équité du système électoral canadien et la représentativité des votes des citoyens lors des élections. Cette confiance demeure toutefois fragile, puisque seulement 40 % des Canadiens croient que les partis politiques peuvent prévenir l’ingérence étrangère au sein de leurs propres activités.

« Dans un contexte marqué par des amitiés trahies, des règles enfreintes et des débats polarisés, bâtir la confiance au Canada est aussi essentiel que de construire des ponts, des routes et toute autre infrastructure », a ajouté M. MacLellan. « Ironiquement, la menace que représente Donald Trump et les premières réactions à son égard offrent une chance aux partis et aux politiciens de s’unir afin de renforcer la prospérité canadienne et de rétablir la confiance. »

Rendre Ottawa plus digne de confiance et défendre le Canada

Lorsqu’on leur demande comment rendre le gouvernement fédéral plus digne de confiance, les Canadiens estiment que, en plus de défendre le Canada, un meilleur financement pour le système de santé (70 %), plus d’avantages sociaux et un meilleur salaire pour les travailleurs (63 %), ainsi qu’un meilleur accès au logement (61 %) permettraient d’augmenter le niveau de confiance envers le gouvernement fédéral. Parallèlement, seulement 39 % des répondants croient que la confiance envers ce même gouvernement s’améliorerait en accordant des subventions et des incitatifs financiers aux grandes entreprises pour attirer des investissements.

À qui la génération Z fait-elle confiance? C’est ici que ça se complique.

À première vue, l’Indice CanTrust révèle un niveau d’insatisfaction et de méfiance généralisé et préoccupant au sein de la génération Z. Un peu plus du tiers de cette génération (39 %) est d’accord avec l’énoncé « la plupart des gens sont dignes de confiance », comparativement à près de la moitié (47 %) de la population générale. La situation est rendue plus complexe en raison d’un écart entre les sexes chez la génération Z : 32 % des hommes de cette tranche d’âge déclarent que « la plupart des gens sont dignes de confiance », contre 44 % chez les femmes.

La génération Z est celle qui se dit la moins satisfaite de sa vie, que ce soit sur le plan personnel, éducatif, social ou économique, par rapport aux autres groupes d’âge. Pourtant, des subtilités importantes font de cette génération un défi complexe en matière de confiance.

« Les personnes qui généralisent à propos de ma génération passent à côté d’un aspect essentiel, surtout en ce qui concerne l’écart de confiance », affirme Zoe Thompson, analyste en données, renseignements et mesures chez Proof Strategies. « Ce n’est pas seulement une question de division intergénérationnelle. On observe un véritable fossé entre les hommes et les femmes au sein de la génération Z en ce qui a trait à la confiance envers les individus et les systèmes sociétaux, ce qui oblige les entreprises, les gouvernements et les décideurs du secteur de l’éducation à les approcher de manière réfléchie, puisque notre groupe démographique devient de plus en plus influent au Canada. »

Les hommes de la génération Z affichent une plus grande affinité envers le monde des affaires et la technologie : 43 % d’entre eux font confiance aux grandes entreprises, comparativement à 36 % des femmes de cette génération. Ils ont également une perception plus positive de l’innovation en intelligence artificielle (54 % contre 31 %) et du respect des valeurs canadiennes comme l’équité (59 % des hommes estiment que le Canada respecte cette valeur, contre 38 % des femmes de cette génération) et la diversité (66 % contre 51 %). Par ailleurs, les hommes plus jeunes font moins confiance aux institutions traditionnelles comme l’éducation (39 % contre 59 %) et le système judiciaire (42 % contre 54 %). Leur désintérêt pour les investissements et les réglementations du gouvernement en matière de durabilité, de diversité et de soins de santé démontre encore plus leur rejet des autorités traditionnelles.

À l’inverse, les femmes de la génération Z accordent une plus grande confiance aux figures familières et aux institutions de longue date, telles que les scientifiques (71 % contre 60 % des hommes de la génération Z) et les enseignants (65 % contre 50 %). On retrouve cette confiance envers les institutions traditionnelles chez les jeunes femmes, qui sont en faveur d’une augmentation des programmes et dépenses gouvernementales. Toutefois, elles désirent que ces systèmes reflètent mieux la diversité et l’équité, des valeurs canadiennes que la majorité des hommes de la génération Z considèrent comme étant déjà respectées par le Canada.

« Le fossé intergénérationnel a toujours existé, mais ce dernier est élargi par la technologie, les tensions mondiales et l’incertitude économique », explique Vanessa Eaton, présidente de Proof Strategies. « Pour bâtir la confiance et demeurer pertinentes, les personnes en position de pouvoir et d’influence doivent démontrer une écoute active et tenter sincèrement de comprendre les jeunes. »

L’IA suscite la méfiance

À mesure que l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) se développe, son niveau de confiance global diminue, ce qui constitue un avertissement clair pour l’avenir. Près de la moitié des Canadiens (43 %) estiment que l’utilisation de l’IA rendra les sources d’information moins fiables.

Lorsqu’on leur a demandé s’ils faisaient confiance à l’IA pour contribuer à l’économie canadienne, 33 % des Canadiens ont répondu oui, contre 39 % en 2018. Au Québec, seulement 31 % ont dit faire confiance à l’IA pour contribuer à l’économie, soit presque le niveau le plus bas du pays et en baisse significative par rapport à 47 % en 2018, qui était alors le plus élevé au Canada. De plus, seulement 34 % des Canadiens font confiance à l’IA pour améliorer leur expérience en tant que consommateurs, malgré son utilisation croissante, contre 37 % il y a cinq ans, lorsque les niveaux de confiance étaient plus élevés. Le niveau de confiance que les Québécois accordent à l’IA pour améliorer leur expérience en tant que consommateurs a également chuté, passant du plus haut au Canada en 2018 (41 %) à 33 % en 2025, ce qui les place maintenant à égalité avec la région des Prairies pour le plus bas niveau au pays.

L’Indice CanTrust 2025 a également examiné les niveaux de confiance dans l’IA pour appuyer différents secteurs, révélant des résultats tout aussi faibles. Les Canadiens sont sceptiques dans tous les secteurs, qu’il s’agisse de l’IA dans les gouvernements (31 %), les services financiers (35 %), les soins de santé (38 %) ou la vente au détail (39 %). À mesure que chaque secteur investit dans le développement d’applications pour l’IA, il est évident qu’une partie de cet investissement doit être consacré à bâtir la confiance.

La confiance dans l’IA est plus élevée chez les plus jeunes Canadiens et ceux ayant un niveau d’éducation plus élevé. Près de la moitié des Canadiens titulaires d’un diplôme universitaire ont confiance que l’IA contribue positivement à l’économie, tout comme 45 % des millénariaux. En ce qui concerne l’utilisation personnelle, la génération Z est en tête, avec 66 % affirmant qu’ils utilisent l’IA régulièrement ou occasionnellement pour leurs besoins.

Comprendre que la confiance peut se développer

Bien qu’il semble exister une tendance à percevoir la confiance comme quelque chose que l’on a ou que l’on n’a pas, l’Indice CanTrust révèle qu’il ne s’agit pas d’une simple image en noir ou blanc, mais bien de tout un spectre de perceptions. En effet, les réponses de nombreux participants de l’étude se situaient fréquemment juste en dessous de notre seuil de confiance (entre 5 et 7 sur une échelle de 1 à 7) et attribuaient une note de 4 sur 7 à plusieurs catégories. Ces personnes constituent un grand échantillon du Canada et font confiance à certaines choses et se méfient d’autres. Ce « vote décisif de confiance » peut être influencé par des actions positives et une meilleure communication, offrant ainsi des occasions en or pour les entreprises, les marques et les dirigeants de gagner cette confiance… ou de la perdre par complaisance.

Autres résultats marquants de l’enquête CanTrust 2025 :

  • Les médecins restent notre source la plus fiable d’informations, avec 75 % de confiance.
  • La confiance envers la Banque du Canada est stable à 51 % (59 % au Québec).
  • La confiance dans l’armée canadienne est passée de 52 % en 2022 à 61% en 2025.
  • La confiance à l’égard de la GRC est passée de 48 % en 2022 à 57 % en 2025.
  • Pour la quatrième année consécutive, les salariés n’accordent à leur employeur qu’une note de « C » pour sa capacité à établir une relation de confiance avec des publics externes. (Personnes employées, tous secteurs confondus.)

Une décennie de données relatives à la confiance et « conçues au Canada »

Depuis 10 ans, l’Indice CanTrust étudie les qualités uniques et les tendances distinctes de la confiance au Canada. La confiance n’est pas universelle : chaque nation a son propre contexte. La recherche « conçue au Canada et pour le Canada » de Proof suit les tendances politiques, sociales et économiques de la confiance de notre pays. L’Indice CanTrust rejette l’hystérie générale et constate immanquablement qu’environ la moitié des Canadiens affirment que « la plupart des gens sont dignes de confiance ». L’étude 2025 a été réalisée du 9 au 18 janvier. Le contexte de confiance, et la politique de façon générale, ont profondément changé depuis l’automne 2024.

À propos de Proof Strategies

Proof Strategies est un partenaire spécialisé en communication, affaires publiques et relations gouvernementales qui « pose de meilleures questions ». Fondée en 1994, Proof Strategies est une agence canadienne indépendante ayant obtenu plus de 325 récompenses pour le travail accompli pour ses clients et son leadership dans l’industrie. Parmi ces prix se trouvent notamment celui du Meilleur lieu de travail au Canada en 2010 par Great Place to Work™, le prix de l’agence « de grande taille » de l’année en 2020 et en 2023 par la Société canadienne des relations publiques, ainsi que la certification Entreprise généreuse en 2024 par Imagine Canada. L’Indice CanTrust🅪 de Proof Strategies est une référence en matière de données sur la confiance au Canada. Apprenez-en davantage à getproof.com et abonnez-vous à @get_proof sur X, LinkedIn et Instagram.

À propos de Capital-Image

Fondée il y a plus de 35 ans, Capital-Image est une agence de communication intégrée basée à Montréal, dotée d’une équipe de professionnels polyvalents et bilingues. Les opérations de Capital-Image sont certifiées A +, la norme d’excellence en matière de qualité professionnelle et de service pour les cabinets de relations publiques au Québec, tel que déterminée par l’ACRPQ. Elle a également été l’une des premières agences montréalaises à être certifiée carboneutre.

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