Les journalistes et les professionnels de la communication sont-ils des alliés?

 

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Penchons-nous un peu sur ces deux professions qui se côtoient, s’interconnectent et qui sont souvent indispensables l’une pour l’autre... D’un côté, nous avons le journaliste qui relaie la nouvelle et rapporte des faits afin d’informer le public et de l’autre, il y a le professionnel des communications qui épaule un client pour qu’il puisse transmettre efficacement des messages à ses publics cibles. Même si ces objectifs semblent à priori bien différents, saviez-vous que ces deux métiers se rejoignent sur plusieurs points?

Communiquer clairement

Plus que jamais, instaurer les bases d’une relation positive pour chacune des parties est un des enjeux à privilégier en 2023. Cette relation doit à la fois permettre l’accès à de l’information d’intérêt, tout en permettant certaines prises de position par les entreprises dans la sphère publique par l’entremise du professionnel en communication.

La communication transparente est essentielle à l’établissement et au maintien des relations solides. L’empathie aussi! Dans le rapport publié par Cision sur l’État des médias en 2022, on évoque l’importance de faire preuve d’empathie auprès des journalistes qui doivent jongler avec des baisses d’effectifs, une sursollicitation ainsi qu’une certaine rivalité avec les réseaux sociaux.

C’est une évidence : les intérêts peuvent être différents, mais requièrent de la transparence à chaque étape du lien qui se tisse entre le journaliste, le professionnel en communication et le public.

Le professionnel des relations publiques a le devoir de s’assurer que les informations qu’il achemine aux journalistes soient pertinentes, afin que ceux-ci puissent proposer des contenus qui susciteront l’attention de leur lectorat, téléspectateurs, etc. D’ailleurs, ce même rapport de Cision insiste sur le fait que les journalistes souhaitent que les relationnistes leur fournissent du matériel approprié à leur public cible.

Le client qui embauche une firme de relations publiques peut être réticent à s’adresser à la presse et c’est là (entre autres!) que le professionnel en communication peut intervenir, à la fois afin de l’instruire, mais aussi avec l’objectif de soumettre une information utile au journaliste. Le rôle du communicateur est également d’expliquer au client la manière dont le journaliste travaille et d’encadrer des porte-paroles de manière à ce que les éléments importants soient rapidement et clairement mis de l’avant.

En fin de compte, le journaliste détient une autonomie éditoriale en fonction du média pour lequel il œuvre et du sujet traité : mieux vaut comprendre à qui on s’adresse afin que le communiqué envoyé ne tombe pas entre deux courriels.

L’éthique professionnelle qui nous unit

On évoque parfois à tort la concurrence entre ces deux sphères. Les relations sont pourtant cordiales et sous le signe de la réciprocité. D’un côté comme de l’autre, il y a une compréhension mutuelle des objectifs et des priorités propres à chaque profession, et toutes deux sont régies par un code d’éthique qui énonce clairement la conduite à avoir.

Dans le Code de déontologie de la Société québécoise des professionnels en relations publiques tout comme dans le Guide de déontologie journalistique du Conseil de presse du Québec, les deux professions se doivent d’être imputables, honnêtes et équitables.

Ultimement, le journaliste et le professionnel en communication ont tous les deux l’intérêt du public à cœur et doivent demeurer rigoureux dans la manière de transmettre l’information.

Restaurer la confiance du public

Dans l’État des médias en 2022, à la question « Selon vous, quel a été le plus grand défi du journalisme ces 12 derniers mois? », 32 % des journalistes interrogés ont répondu « Le maintien de sa crédibilité en tant que source d’information fiable/le combat contre les accusations relatives aux fausses nouvelles ».

Parlant de confiance, l’Indice CanTrust 2023 de Proof Strategies, l’agence sœur de longue date de Capital-Image, brosse un portrait encourageant de la confiance envers les médias au Québec. En effet, les Québécois ont un niveau de confiance plus élevé que les autres provinces à l'égard des médias traditionnels (journaux, radio et télévision). Cette année, la confiance envers les médias traditionnels est passée à 43 %, une hausse de 8 % par rapport à l'année dernière. L’Indice CanTrust de Proof Strategies est une source de premier plan au niveau de la recherche et de la compréhension du phénomène de la confiance au pays.

Au fil des dernières années, il faut rappeler que l’afflux de fausses nouvelles a donné bien du fil à retordre aux professionnels des communications. Vérité, exactitude et transparence sont donc les mots d’ordre. Il ne faut rien tenir pour acquis!

À cet effet, le communicateur et le journaliste doivent collaborer afin d’offrir du contenu de qualité et de continuer à restaurer et maintenir la confiance des lecteurs et des auditeurs. En favorisant une bonne communication entre l’entreprise via un professionnel des communications et ses porte-paroles ainsi que les journalistes, les faits peuvent être rétablis et les perceptions erronées, rectifiées.

L’étude de Cision démontre également qu’après les communiqués de presse, ce sont les experts du secteur que les journalistes trouvent les plus utiles à leur travail. À cet effet, les communicateurs de profession pourront leur donner accès à des experts, notamment pour des entrevues qui renforceront la légitimité d’un sujet aux yeux du public.

Les journalistes et les communicateurs sont deux corps de métiers essentiels et complémentaires qui servent un rôle primordial dans la société. Ils sont unis par un code d’éthique similaire et ils visent tous deux à communiquer clairement et à rejoindre le public. Ces deux métiers ont aussi le devoir d’agir de façon à susciter et à conserver la confiance du public.

Au fil des années, nous nous sommes forgé une solide réputation auprès de divers médias québécois. Envie de faire rayonner votre entreprise?