Issus de la culture populaire, les mèmes ou mèmes Internet, aussi employés sous la graphie anglaise « memes » sont connus pour leur impressionnant potentiel viral.
Le plus souvent humoristiques, ils peuvent prendre une tangente idéologique, politique ou même commerciale. Il s’agit d’un concept maintes fois repris, généralement une image, un GIF ou une vidéo, le tout, habituellement accompagné de texte.
Des photos amusantes et des captures d’écran, en passant par les phrases accrocheuses, les analogies parfois douteuses et des outils de propagande, les mèmes partagés sur les réseaux sociaux ont plusieurs usages. Si la plupart font rire, d’autres attirent la sympathie ou au contraire la colère, et certains encore font réfléchir.
Vous croyez qu’ils sont dépassés ? Détrompez-vous ! Utilisés à bon escient, les mèmes permettent de transmettre des messages ou des idées demanière créative tout en attirant les réactions et l’engagement d’un public.
Les mèmes décortiqués
Terme inventé par le scientifique britannique Richard Dawkins dans les années 70, le mot mème vient du grec « mimesis » qui signifie imitation.
Spécialiste du comportement animal, Dawkins a expliqué dans ses écrits que le mot est une association des termes gène et mimesis, qu’il a utilisés pour décrire certains comportements animaux, notamment. Par extension, le mème est devenu un élément de la culture Internet pouvant se diffuser à l’échelle planétaire.
Souvent parodiques, caricaturaux, exagérés, voire choquant, les mèmes peuvent dépeindre une infinité d’événements et d’enjeux sociaux, mais aussi être voués à des motifs plus légers comme se moquer des gaffes d’une personnalité connue ou encore reprendre la photo d’un animal rigolo en lui prêtant toutes sortes d’intentions.
La survie des mèmes dépend des individus qui les partagent, d’une part, mais également de ceux qui les créent ou qui les modifient. Une fois devenu viral, le mème peut se multiplier sur une courte période, pour parfois cesser totalement de circuler. Certains mèmes réapparaissent sur nos fils des mois ou années plus tard, au gré des mouvements de la « mèmesphère ».
L’aspect social du même
Vous vous souvenez sans doute du fameux mème de Bernie Sanders, impassible, masque chirurgical au visage et bras croisés avec ses mitaines tricotées, durant l’investiture de Joe Biden à la présidence américaine en janvier 2021.
Repris à toutes les sauces par des individus et des entreprises, même ici au Québec, cette image en réalité toute simple a fait le tour du monde.
Les mèmes ne sont pas qu’un phénomène américain ni même anglophone. Largement utilisés avec des personnalités québécoises et des politiciens, ils ont été massivement partagés durant la dernière année avec la pandémie de COVID-19.
Au Québec, on a eu droit à des images reprenant le Premier ministre François Legault et Horacio Arruda suite à leurs conférences de presse. Pensons notamment à l’aplatissement de la courbe d’Horacio Arruda en début de pandémie !
Des mesures sanitaires en passant par certaines de leurs citations, les mèmes partagés se voulaient tantôt rassembleurs dans un contexte de distanciation sociale, tantôt critiques des solutions prônées par le gouvernement.
Pourquoi sont-ils massivement repris et partagés ?
D’une part, les mèmes sont partagés parce qu’ils provoquent l’hilarité et qu’ils attirent l’attention. Créatifs, ils permettent en outre d’exprimer simplement et visuellement des opinions, des notions ou des concepts parfois complexes, déclenchant un impact quasi instantané. Et du fait de leur facilité à être partagés, ils ont un fort potentiel de viralité.
Au-delà de ces hypothèses plus techniques, on peut évoquer les aspects psychologiques du mème. En effet, l’être humain est reconnu pour sa propension à s’identifier à des personnalités connues, des communautés, des situations et même des animaux.
La propagation rapide de certains mèmes s’explique par le fort besoin d’appartenance de l’être humain. Après tout, qui n’a pas déjà partagé un mème à un proche en lui écrivant « ça te ressemble tellement » ?
Sont-ils encore pertinents ? Lorsqu’ils sont adéquatement utilisés, les mèmes Internet peuvent susciter de l’engagement de la part des publics et humanisent les propos tenus. Ainsi, les internautes se sentent plus près des humains derrière la compagnie, le produit ou la marque.
La force du mème ? Le partage !
Un mème qui ne fonctionne pas, c’est un mème qui a mauvaise mine. La beauté de la chose, c’est la mise en contexte, l’association entre la photo et le texte et le moment opportun pour la partager.
Car si certains mèmes perdurent dans le temps, d’autres ont une durée de vie limitée en fonction d’un événement particulier, d’une citation qui a fait une forte impression ou d’un fait divers qui a marqué l’imaginaire.
Tous les mèmes ne se valent pas et mieux vaut ne pas utiliser un mème simplement parce qu’on cherche une solution rapide. Et attention au contexte ! Ce qui fonctionne dans une situation ou à un moment précis pourrait devenir un fiasco total dans d’autres circonstances.
Utilisé à bon escient comme stratégie de marketing et lorsqu’ils sont créatifs, accrocheurs et qu’ils interpellent le public, ils valent leur pesant d’or. Le message véhiculé doit être clair et il faut avoir conscience que ce message risque d’avoir une durée de vie relativement éphémère.
Ils sont ainsi d’excellents outils pour des campagnes courtes, mais qui produiront tout un effet !
Pour connaître les meilleures manières d’accrocher un public cible et de susciter son engagement, qu’il s’agisse de mèmes ou de contenu diffusé sur les réseaux sociaux, notre équipe créative trouvera le ton juste ! N’hésitez pas à communiquer avec nous pour vos projets futurs.