Meta, la maison-mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, vient de lancer un nouveau réseau social baptisé Threads (ce qui signifie « fils », comme dans « fils de discussion »).
La nouvelle plateforme n’est pas sans rappeler Twitter, mais aussi d’autres plateformes
de microblogage comme Tumblr et Mastodon.
Lancée dans plus de 100 pays au début juillet 2023, Threads comptait déjà 20 millions d’abonnés à peine 24 heures après son lancement, et plus de 100 millions en moins d’une semaine. Un record ! Si le nouveau réseau social se situe encore loin derrière
Twitter, qui compte environ 350 millions d’utilisateurs à l’heure actuelle, on constate que son arrivée a tout de même eu un effet sur l’achalandage de son rival.
Instagram indique d’ailleurs un numéro sous votre photo de profil indiquant en quelle position vous vous êtes abonné.
Comment s’inscrire à Threads?
Il faut dire que Meta a tout fait pour faciliter la création de compte si vous possédez un compte Instagram. Votre nom d’utilisateur sera toutefois obligatoirement le même —
pour le moment du moins.
Ensuite, vous pouvez rédiger une courte bio ou importer celle d’Instagram (que vous pourrez mettre à jour ensuite si vous le souhaitez). Il en va de même pour votre photo de
profil.
Enfin, vous déterminez si vous optez pour un profil public ou privé, et les comptes Instagram auxquels vous êtes abonnés et que vous souhaitez suivre aussi sur Threads.
Comment fonctionne Threads?
Threads fonctionne de façon très similaire à Twitter. Par contre, on peut écrire des messages d’une longueur de 500 caractères, soit le double de la limite de Twitter qui est de 240. L’interface de Threads est épurée, voire minimaliste, et offerte en mode normal (clair) ou sombre.
À noter que Threads propose une fonctionnalité très intéressante, qui fait que son nom prend tout son sens : il est possible de créer un véritable fil de discussion comprenant plusieurs messages : il suffit d’appuyer trois fois sur « Enter » sur son clavier de téléphone et l’application va commencer automatiquement un nouveau message qui sera publié
directement sous le message original (ou précédent). Plus besoin d’y aller un message à la fois!
Et l’arme secrète de Threads, c’est son accès au « fédivers » (mot-valise composé à partir de « fédération » et « univers »). Il s’agit en fait d’un protocole décentralisé qui permettra aux utilisateurs de Threads de suivre des échanges sur d’autres plateformes comme Bluesky ou Mastodon (elles aussi décentralisées), mais pas uniquement. Les utilisateurs pourront aussi créer des graphes sociaux et bien plus encore, en accédant à des données situées sur d’autres réseaux, blogues ou sites web.
Ce que Threads fait bien (ou mieux que Twitter)
Ce n’est qu’une question de temps, mais il n’y a aucune publicité directe sur Threads en ce moment. Les comptes de marques ou de vedettes ont toutefois profité du fait que le nouveau réseau social poussait les publications de ses membres actifs aux nouveaux
arrivants.
C’est le cas du compte de la chaîne de restauration rapide Wendy’s, qui a été plutôt prolifique dès son arrivée, ainsi que de Quentin Tarantino, qui ne cesse de critiquer la
plateforme à l’oiseau bleu ainsi que son nouveau propriétaire.
Enfin, arrivée attendue, le compte @ElonMusksJet, qui suit les déplacements de l’avion privé de l’homme le plus riche du monde, a fait réagir (de joie) de nombreux utilisateurs, puisqu’il avait été banni de la plateforme, sous prétexte qu’il partageait de l’information privée. Pourtant, l’information partagée par le compte est accessible à qui sait programmer une API (une interface de programmation publiée pour le développement d’applications).
Threads permet bien évidemment de bloquer des comptes et des mots clés. Il permet aussi de mettre des comptes en sourdine ou de les restreindre sans toutefois les bloquer
complètement.
On peut aussi partager une ou plusieurs images dans un seul message. L‘interface permet de faire défiler de droite à gauche les images dans un carrousel, un peu à la façon d’Instagram, à l’exception près que l’on voit une partie de l’image suivante à
droite, plutôt qu’un décompte.
Autre point positif en faveur de Threads, c’est que les images peuvent être partagées dans leur format original, c’est-à-dire que la plateforme ne tentera pas de recadrer ou rendre carrée une image rectangulaire, que ce soit en mode paysage ou en mode
portrait.
Ce que Threads ne fait pas à l’heure actuelle
Threads ne permet pas l’utilisation de mots-clics (ou hashtags). On peut en publier, mais il est impossible de cliquer dessus pour filtrer du contenu de cette façon. Il faut effectuer une recherche manuelle.
Il n’est pas possible non plus de créer des listes (ou fils) d’abonnés spécifiques. On doit tout faire défiler. Heureusement, le tout est (presque) dans un ordre chronologique,
ce qui n’existe plus sur les autres plateformes de Meta.
Threads ne permet pas non plus (facilement) de « zoomer » sur les images partagées. C’est possible de le faire si vous parvenez à synchroniser parfaitement vos deux doigts sur l’écran, puis d’agrandir l’image tout en ne les retirant pas. Sinon, il vous faudra recommencer.
L’interface ne pivote pas non plus pour permettre le mode paysage, ni pour l’interface elle-même ni pour les images qui s’y trouvent.
Mais la fonctionnalité dont l’absence se fait le plus remarquer, c’est la possibilité de modifier (ou corriger) ses publications, comme sur Instagram. À ce niveau, Threads ne fait pas mieux que Twitter.
Le partage de vidéos n’est pas encore tout à fait au point, et il n’est pas possible d’intégrer des Réels d’Instagram dans une publication.
Il n’y a pas de boîte de messages privés. Ce qui peut être une bonne chose pour certaines personnes qui en avaient assez de se faire harceler ou contacter par de faux comptes, sur Instagram ou ailleurs.
Enfin, Threads n’est pas encore offert en Europe, à cause d’un petit différend juridique qui oppose Meta avec le vieux continent.
Le potentiel de Threads pour votre marque
Il est rare de voir un réseau social connaître autant de succès dès son lancement. Les gens y ont vu l’occasion d’un nouveau départ, ou le moment idéal de se séparer d’une
plateforme qui devenait de plus en plus toxique, en plus de voir une foule de fonctionnalités être coupées (le très utile outil TweetDeck serait désormais réservé aux détenteurs du petit crochet bleu que Musk réserve à ceux qui en ont les moyens).
Le fait que la plateforme ait accès au « fédivers » demeure certainement un atout majeur, tant pour la plateforme que les utilisateurs, qui pourront soit interagir avec les utilisateurs se trouvant sur d’autres plateformes, soit en y puisant des données pour créer des graphes et autres outils pratiques.
Est-ce que Threads survivra plus de quelques mois? L’avenir nous le dira. Pour le moment, comme la base d’utilisateurs est surtout constituée de gens en Amérique, et que la plateforme pousse normalement le contenu aux nouveaux utilisateurs, sans en
filtrer un trop grand pourcentage comme sur Facebook ou Instagram, c’est le moment de connecter avec votre audience et de vous faire voir!
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publication sur cette plateforme en plein essor. Contactez-nous pour en discuter.